mercredi 24 décembre 2008

SADIA AZZOUG TALBI. Auteure

Juriste et politologue de formation, Sadia Azzoug Talbi vient de publier aux éditions Dahleb son premier roman intitulé Maître de Tala. Dans cet entretien, l’auteure revient sur la genèse de son premier né. Elle ne
manquera pas de rappeler qu’elle dédicacera son livre demain jeudi, à 15h, à la librairie Média Book d’Alger.
Propos recueillis par
Nassima Chabani "El Watan"

  • Vous êtes une passionnée de lecture et d’écriture. Cette passion ne vient-elle pas du milieu d’instituteurs dans lequel vous avez été bercée durant votre enfance ?


Je suis née il y a 70 ans dans le Djurdjura à Tala dans un milieu d'instituteurs. Je suis juriste et politologue de formation. Pendant
25 ans, j’ai occupé le poste de cadre supérieur dans une entreprise
publique du secteur industriel (industries lourdes). Après ma retraite, j’ai géré un bureau d’études privé de conseils aux entreprises dans le domaine de gestion, des études de marchés, d’organisations de séminaires de formation.
  • Votre premier roman Le maître de Tala a été écrit il y a quelques années déjà. Pourquoi avoir attendu tout ce temps pour le publier ?
Le maître de Tala est mon premier roman. Terminé il y a quelques années avec d’autres nouvelles et récits, je n’ai pas songé à le faire éditer par pudeur ou par paresse. L’activité d’écriture date de longtemps. Ce fut un dérivatif à des occupations concrètes allant des laminoirs, aux tâches de vie quotidiennes d’une mère de famille. Par ailleurs, le roman sus-cité constitue un devoir de mémoire à l'égard d’un homme ordinaire.

  • L’histoire contée à travers le personnage de Amar est-elle le fruit d’une fiction ou d’une biographie ?
    Il ne s’agit pas d’une fiction totale ni d’une biographie, mais des deux à la fois. C’est une tranche de vie romancée basée sur des fragments complets d’un journal retrouvé par hasard. Les personnages avec leurs nom, pénom ont existé. Ne les ayant pas connus, il a fallu leur donner un
    habillage, des traits, une certaine épaisseur. Par contre, l’environnement
    géographique, le village de Tala, les lieux de la Première Guerre mondiale ont été puisés à la source. Les archives du Fort de Vincennes ont permis de suivre le régiment du personnage principal. Les périodes historiques, les faits sociaux, les actes de dépossession des terres qui ont servi de soubassement à l’idéologie coloniale sont réels et bien connus. Ainsi,
    pendant mon cursus universitaire à la préparation du diplôme d’études supérieures de sciences politiques, une recherche approfondie centrée sur le thème de «L’idéologie coloniale et le roman», j’ai dû travailler le roman de Truphémus Ferhat instituteur indigène et l’appareil idéologique scolaire. Ayant baigné dans le milieu de l’enseignement, j’ai
    décidé tout naturellement de décrire le malaise d’un produit de l’Ecole normale ou du cours normal vu de «l’intérieur» par opposition au discours idéologique qui analyse les moteurs qui s’imposent à l’individu. Cela a été fait sur un fond d'événements politiques, historiques, économiques et sociaux.


En somme, Le maître de Tala est une fenêtre ouverte sur les tribulations d’un jeune indigène au début du XXe siècle ?


Tout à fait, Le maître de Tala constitue à l’échelle individuelle les tribulations d’un petit indigène du début du XXe siècle que rien ne
destinait à ce qu’il est devenu.
N. C.

9 commentaires:

Anonyme a dit…

nous sommes trés heureux de la publication de ton premier roman, nous souhaiterions, que tu nous dédicace ton livre!bonne continuation
moha, f.z, et leurs enfants

fares djebara a dit…

le maitre de tala
mon pere il me raconte souvent des petites histoires d'ecolier , d'il ya 70 ans , dans cette petite ecole de tala , avec chikh amer , leur instituteur.
donc le personnage de ce roman est deja connu par plusieurs genérations de gens de tala ,et metre une histoire a tous nos vagues souvenires , c'est l'ideal , merci madame pour ce bel ouvrage

Unknown a dit…

Merci pour ton ouvrage , merci de me plonger dans mon enfance , merci de réveiller en moi le souvenir des longues veillées familiale.

Anonyme a dit…

je viens de terminer le livre. c'est vraiment bien écrit . en efet ce devait être un sacré bonhomme. je suis fier de lui, de ta mère qui semble avoir été d'une sacrée trempe et de mes parents.

Riadh a dit…

La douceur de toutes les mamans de ce pays si généreux.
La douceur d'une maman toujours inquiète pour et du bonheur de ses enfants.
La douceur de ces femmes actives qui ont domestiqué l'hostilité des leurs et de la société.
La pertinence d'une talentueuse intellectuelle productice de ses propres concepts, car authentique et vraie, et non pas spécialiste "du copier/coller".
La modestie des enfants de ce pays.
Bravo !

Anonyme a dit…

slt ' j'ai ps lu ce livre et j'ai entendu bcp parlé de cet ouvrage j'aimerai bien l'avoir car c une partie de l'histoire de ma famille j'aimerai bien contacter l'auteure de ce livre pr q l'histoire se complete
et tt la famille se reunissent voila mon email imen.128@hotmail.fr

Unknown a dit…

une emission sur chaine II vient de se terminer. l'interview de l'auteur a attiré toute mon attention, de là je suis allé sur Internet. Je n'ai rien trouvé sur les enseignants Grégoire!
Bon courage et Merci!
Schariff

a m boussad ighil bouammas a dit…

merci bon courage

dsguerni a dit…

djamel S-G,bravo!vous aurez pu m'informer.C'est vraiment un beau cadeau pour HOCINE.Encore une fois ,toutes mes felicitations.

tanemirt , merci de votre visite

vos commentaires , vos contributions , sont les bienvenus