mercredi 18 août 2010

URAR A IGHIL BWAMAS

Après une semaine de joutes «ludiques» et éducatives, la 4e édition des jeux d’été «Urar» a pris fin le week-end dernier à Ighil Bouamas, dans la commune Iboudrarène, par la cérémonie de remise des prix et une grande soirée artistique.
Cette activité, devenue une tradition à Ighil Bouamas, est organisée chaque année par l’association culturelle locale M’barek-Aït-Menguellet sur l’initiative de Djamel Amrani, enseignant de sport à l’université d’Oran et éducateur spécialisé qui, chaque été, consacre ses congés pour les enfants de son village afin de les initier, les orienter et corriger certains comportements psychomoteurs pour rattraper le retard de croissance. C’est une méthode de coordination et d’équilibre, sous forme ludique. Ainsi, chaque début de soirée, les jeunes filles et garçons, constitués en groupes de six ou sept, sont-ils mis en compétition, sous l’œil vigilant des encadreurs préalablement formés par le chef du projet, pour faire valoir leurs «aptitudes» physiques et mentales en surmontant des épreuves d’équilibre, de précision, d’éveil ou d’agilité, le tout dans une ambiance festive sur fond de musique «étudiée» et d’animation artistique. Selon M. Aït Abdelmalek Hocine, le secrétaire général de l’association d’Ighil Bouamas qui a tenu à rendre un grand hommage au chef de projet et initiateur de ces jeux, l’objectif recherché par ces activités, au-delà de leur caractère ludique, est de corriger chez les enfants «les difficultés de structuration spatiotemporelle, la mauvaise latéralisation et certaines maladresses motrices et gestuelles ainsi que la mauvaise exploitation de l’espace». En parallèle, les soirées sont animées par des activités culturelles avec projection de films thématiques, des soirées poétiques, des représentations théâtrales et d’autres activités qu’ont concoctées les animateurs de l’association. Pour cette année, il y a eu également l’organisation d’une tombola où les «plus chanceux » ont eu droit à des cadeaux de grande valeur grâce au concours de l’APC d’Iboudrarène qui a mis à disposition tous les moyens pour la réussite de ces jeux. C’est ce qu’a d’ailleurs souligné le maire d’Iboudrarène lors de la cérémonie de clôture qu’il a présidée. «Ce n’est qu’un petit devoir de notre part que d’encourager et de contribuer à tous les efforts fournis par votre association depuis vingt ans en faveur des enfants, de l’environnement et de notre culture», a déclaré Abdeslam Lakhal avant de remettre le premier prix aux équipes participantes. La soirée s’est terminée par un gala artistique avec notamment la chorale de la troupe de l’association sous la conduite d’une graine de star haute comme trois pommes, la petite Aït Oubelli Lynda, qui a présenté des chants, des danses et un sketch où est mis en valeur le rôle de la femme dans la société. Une représentation qui n’a pas manqué d’émerveiller le nombreux public d’Ighil Bouamas et d’arracher des youyous aux femmes présentes. Mais comment en serait-il autrement pour cette jeune artiste qui n’est autre que la petite fille du grand artiste, aujourd’hui oublié, Amar Sghir. Signalons, enfin, que le nom «Urar» donné à ces jeux est inspiré des rencontres d’antan qu’organisaient les femmes kabyles pendant l’été pour «donner libre cours à leur corps par les chants et la danse».
Sadek Aït-Salem

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Enfin un village qui innove. Bonne continuation et encouragements à l'association d'Ighil Bouamas ainsi qu'à l'APC d'Iboudrarène.

Anonyme a dit…

originaire de tala n'tazert, je suis toujours émerveillée pour ce que vous faites pour les villages. un grand bravo. j'ai quant même une requête à faire. J'habite Paris et je suis ce que ce qui dans ma région à travers la chaine de télévision BERBERE TV, et quant je vois d'autres villages je me dis que ce serait bien de voir aussi mon village, ma requête ne pouvez-vous pas inviter pour la prochaine saison cette chaine de télévision.
merci

thirga a dit…

Ton patelin, Tala N'Tazert, a été récemment cité par BRTV dans un récit de guerre avec l'attentat Oumdhoun a zegzaw ainsi que le guet-apens tendu au capitaine Bondi du camp d'Ait Ali Ouharzoune et suite auxquels le village a été vidé de ses habitants en 1956.

tanemirt , merci de votre visite

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